Knowledge is a deadly friend when no one sets the rules. The fate of all mankind I see is in the hands of fools. King Crimson - Epitaph (1969)

Nucléaire : non merci !

Écrit par Paul Renard. Publié dans Humeurs du moment

nucleairenonmerciAlors que l'on sait aujourd'hui que la décontamination aux alentours de Fukushima prendra au bas mot plus de 50 ans, coûtera jusque 1 000 milliards d'euros, que des dizaines de milliers de personnes ont dû être évacuées et que 250 km² autour de la centrale resteront zone interdite pour des centaines d'années (dans un pays surpeuplé où le moindre mètre carré est indispensable), voilà qu'un nouvel "incident" vient alourdir le bilan de cette foutue filière nucléaire, avec l'arrêt d'urgence du réacteur 2 de la centrale de Penly en Seine Maritime.

 Oh certes, un incident classé 1 sur une échelle de 7, mais qui vient s'ajouter à une liste interminable (on estime à plus de 1 000 les "incidents" de ce type chaque année dans les centrales françaises.

Voici ce qu'a déclaré à cette occasion Eva Joly, candidate EELV : "Les pro nucléaires nous présentent une technologie high-tech et complètement contrôlée, ces incidents donnent plutôt le sentiment d'une plomberie vétuste", soulignant également "qu'un capteur défaillant a provoqué l'arrêt du réacteur numéro 2 de Saint Laurent" (Loir-et-Cher). Cécile Duflot déclare quant à elle : (s'il devait se passer la même chose à Penly qu'à Fukushima) "ça veut dire qu'il n'y a plus de Dieppe, qu'il n'y a plus d'habitants au Tréport pendant des centaines d'années".

Quand va-t-on enfin comprendre qu'il faut de toute urgence fermer l'ensemble des centrales nucléaires ? Les "scientifiques" nous promettaient un risque égal à un accident majeur tous les 100 000 ans. En 30 ans, nous en avons eu 3 (Three Miles Island, Tchernobyl et Fukushima) ! Est-ce à dire que nous sommes tranquilles pour les 300 000 années à venir ? Lorsqu'on entend le candidat sortant à la présidence de la République dire sans rigoler qu'à Fessenheim, il n'y a pas de mer, donc pas de tsunami, on est en droit de se demander s'il ne serait pas judicieux de le faire examiner par un psy.

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Il ne s'agit pas de céder à la panique, mais simplement de prendre la mesure des dangers bien réels que génère cette technologie, dans l'immédiat, mais aussi pour les générations futures, même si plus aucun "incident" ne venait perturber le fonctionnement des réacteurs. Car les déchets produits continueront d'empoisonner la planète durant des milliers d'années, n'en déplaise aux Allègre et autres "spécialistes" de la question.

400 000 emplois seraient menacés par la fermeture des centrales françaises. Et alors ? Préfère-t-on risquer de pourrir la vie de toute l'humanité et des générations futures ? Il serait pourtant facile de recycler ces travailleurs dans les énergies alternatives et renouvelables. Éolien, géothermie, hydroélectricité, photovoltaïque… Mais aussi centrales solaires thermiques à concentration. Les solutions ne manquent pas ; seule manque la volonté politique de les mettre en œuvre !