Knowledge is a deadly friend when no one sets the rules. The fate of all mankind I see is in the hands of fools. King Crimson - Epitaph (1969)

Apollo 11

Écrit par Paul Renard. Publié dans Humeurs du moment

J'ai depuis la création de ce site bien souvent promotionné la revue Nexus, que j'ai connue grâce à Jean-Pierre Petit, au point de m'y abonner. Les articles et les dossiers de ce magazine, bien que souvent polémiques, y sont intéressants et offrent une vision alternative sur bon nombre de sujets, qu'ils soient sociétaux, scientifiques, politiques, ou encore économiques. Mais, à partir du numéro 122, j'ai eu un doute, avec un dossier signalé en première de couverture : Apollo 11, la belle imposture. Déjà, lorsqu'on voit cela, on peut se dire qu'un point d'interrogation eût été le bienvenu. Mais ce n'est pas le cas : Apollo 11 est donc une imposture selon Nexus. Il se fait que dans mon enfance (j'avais 14 ans en 1969), j'ai suivi avec avidité, comme les trois quarts de l'humanité de l'époque, les différentes missions spatiales, russes et américaines. Vous imaginez donc que l'alunissage sur la Lune représentait pour moi un évènement unique, quelles que soient les raisons géopolitiques de l'époque. Je me souviens avoir passé la nuit entière avec ma mère dans l'office de la maison que nous occupions alors à regarder avec passion ces images sur notre télé en noir et blanc. Mieux : après une nuit blanche, j'ai tout revisionné une seconde fois car la télé a tout rediffusé juste après. Je me souviens aussi de François de Closets avec ses maquettes et le générique tiré de la Messe pour le Temps Présent de Pierre Henry (musique composée pour Maurice Béjart).

Bref, revenons à Nexus qui publie un dossier basé sur un DVD produit par un certain Massimo Mazzuco, photographe et lanceur d'alerte de son état (notamment sur les évènements du 11/9/2001), censé prouver que Apollo 11 est une imposture, basé sur différents témoignages et documents de la NASA. En gros et pour faire vite, la fusée Saturn V n'avait pas la capacité d'emport d'un tel poids, les radiations auraient tué les astronautes, le drapeau américain est en mouvement, il y a de la musique à bord du LEM au décollage, les ombres ne sont pas correctes sur les photos, etc. J'ai démonté un à un tous les arguments, non sur la base de la passion, mais celle de la logique et, je pense de la science (j'ai fait vérifier mes arguments et mes recherches par des amis scientifiques). Bien entendu, j'ai envoyé le tout en pdf à Nexus. On peut en trouver une copie ci-dessous. Aucune réponse de leur part.

"Bonjour Nexus,

Tout d'abord, un grand merci pour la qualité des informations contenues dans votre excellente revue. Cette vision alternative apporte une grande bouffée d'air frais dans le flot des nouvelles qui nous envahissent quotidiennement et permet d'ouvrir un questionnement sur nombre de sujets !

Après ce passage de baume bienfaisant, concernant votre dossier sur Apollo, basé sur les assertions de Mr. Massimo Mazzucco, j'ai relevé un certain nombre de remarques :

- Tout d'abord, en utilisant un puissant télescope, ou mieux  une sonde orbitale, il me semble qu'il ne devrait pas être trop difficile de détecter – ou non – des traces du passage humain sur la Lune (drapeau, équipements divers, etc.) qui ont été laissés sur place afin d'être en mesure de ramener une cargaison d'échantillons lunaires. Et cela a justement été fait en 2009 avec la sonde LRO qui, comme vous l'indiquez, a couvert 90 % de la surface lunaire, avec une précision du demi mètre. On imagine mal qu'on aurait volontairement omis de photographier les sites d'alunissage des 5 missions Apollo réussies ! Par ailleurs, ces clichés, vu leur nombre, ont été soumis au "crowdsourcing", c'est à dire au public, sans restriction, afin d'obtenir un "scanning" plus rapide. Il est évident que si quelque chose d'anormal avait été détecté, genre absence de toute trace d'une présence humaine sur un secteur où l'on devrait en trouver, l'affaire aurait fait grand bruit.

- En ce qui concerne les photos prises sur place, deux choses : tout d'abord, l'appareil photo Hasselblad n'était bien évidemment pas un modèle de série standard, mais un modèle amplement adapté aux conditions extrêmes de la Lune, ainsi qu'aux manipulations par un astronaute en combinaison (pas question de régler un diaphragme et la vitesse d'obturation, ou de réarmer, avec des gants épais). Je me souviens qu'à l'époque, la presse l'avait d'ailleurs précisé lors de la publication des premières photos. Paris Match avait publié un dossier complet dans la semaine qui a suivi le retour de la mission. Quant aux "remarques" du sieur Mazzucco concernant l'éclairage du LEM qui lui parait curieux, et surtout, selon lui, suffisant pour prouver une quelconque supercherie, j'imagine fort bien que les photos prises par les astronautes aient pu être retouchées en laboratoire de développement, de façon à les rendre plus parlantes. J'ai moi-même développé et agrandi nombre de clichés et l'opération en question n'est guère difficile à effectuer à l'aide de calques et de savoir-faire.

Ensuite, par rapport à l'assertion de Mr. Mazzucco concernant l'impact des radiations sur les pellicules, rappelons que l'appareil avait bien entendu été blindé, mais aussi des films spécifiques (des pellicules Estar très fines) avaient également créés pour la circonstance. Malgré toutes ces précautions, certes, certains clichés ont pu être détériorés et, pour donner le change, la NASA a peut-être un peu puérilement "refait" certaines prises de vue sur Terre. N'oublions pas que cette mission était un enjeu crucial au niveau géopolitique dans le contexte de la guerre froide... Et toute imperfection aurait immédiatement été utilisée par les Soviétiques qui n'attendaient que ça ! Mais, si c'est le cas, la NASA, parfaitement au courant des phénomènes de diffusion de la lumière solaire sur notre satellite, n'aurait sans doute pas commis une erreur aussi grossière.

- Continuons avec Mr. Kaysing qui prétendait que les moteurs F-1 n'avaient en aucun cas la capacité d'emport annoncée par la NASA. Mais, quelques lignes plus loin, on apprend qu'il avait démissionné de Rocketdyne ... en 1963 ! À cette date, ces propulseurs en étaient encore en phase de test. On imagine donc parfaitement qu'avec les milliards de dollars injectés par les USA pour ce projet durant les années suivantes, les progrès ont été exponentiels jusqu'en 1969. Comment pouvait-il donc savoir, à cette date, l'état des recherches et des avancées techniques sur ces propulseurs ? Comme par hasard, Mr. Mazzucco fait référence à l'accident de voiture qui lui a coûté la vie "alors qu'il allait faire des révélations" sans doute fracassantes sur le sujet, insinuant ainsi que l'accident n'était pas anodin. Technique classique des théories complotistes...

Quant au film de Phil Polaccia qui montre l'entrée de Saturn V dans une couche de nuages d'altitude, on dit qu'il s'agit de cirrostratus, nuages que l'on trouve aux alentours de 5 500 mètres, et que, par conséquent, la fusée n'avait pas pris assez de vitesse pour atteindre l'orbite basse dans les temps. Comment, sur un film super 8 de l'époque, dont la définition laissait largement à désirer, peut-on affirmer qu'il s'agit de cirrostratus ? Et pourquoi pas plutôt des cirrus, qui, eux, se trouvent à 14 000 mètres. D'accord, cela ne semble pas encore suffisant pour atteindre l'orbite basse. Mais il y a trois autres paramètres à prendre en cause :

1° - la gravité. À mesure que la fusée s'éloigne de la Terre, celle-ci diminue. Plus la distance "r" entre le centre de la terre et un corps "A", augmente, plus la force gravitationnelle diminue, et donc plus le poids "P" de "A" diminue, selon la formule suivante :

2° - la pression atmosphérique : elle aussi diminue selon l'altitude. Pour faire simple, si l'on a une pression moyenne au sol de 1 000 hectopascals, elle n'est plus que de 500 hPa à 5 000 mètres. Et il y a autant d'air entre 0 et 5 000 mètres qu'entre 5 000 mètres et l'espace !

Conséquemment, à poussée égale, la vitesse de la fusée ne fait qu'augmenter, vu que la résistance diminue. N'importe quel étudiant en physique chimie sait cela !

L'argument tombe donc de lui-même.

3° - revenons à cette fameuse altitude dans laquelle Saturn V entrerait dans une couche de cirrus à 5 500 mètres. La fusée a déjà brûlé 2 000 tonnes de carburant (rappelons au passage que la puissance de la fusée était équivalente à toutes les centrales électriques des USA). C'est justement à cette altitude qu'elle se sépare de son troisième étage qui retombe sur terre. Elle s'allège donc d'autant plus et les moteurs du deuxième sont alors activés pour placer l'ensemble en orbite parallèle à la terre. Orbite elliptique. Après une nouvelle poussée, l'orbite est circulaire et le vaisseau, après largage du deuxième étage, quitte l'orbite terrestre à 30 000 kilomètres à l'heure.

- Concernant les fameuses ceintures de Van Allen, avérées en 1958 grâce aux mesure par compteur Geiger des sondes Explorer 1 et 3, envoyées par la NASA, il est évident qu'au vu des radiations détectées, la NASA ait pris le maximum de précautions nécessaires lors de l'envoi d'astronautes vers la Lune, notamment à l'aide d'un blindage, sans doute insuffisant pour éliminer 100 % des radiations, mais suffisant pour permettre au module lunaire de traverser sans trop de risques. On imagine en effet assez mal que la NASA, qui avait elle-même mis en évidence ces radiations avec Explorer 1 et 3, n'ait pas tout fait pour régler au mieux le problème lors de l'envoi d'une mission plus de 10 ans après ! Rappelons aussi la technique dite "du barbecue" (comme l'ont nommée les astronautes) qui consistait à faire pivoter le vaisseau pour l'éviter de subir les radiations sur la même surface de la coque.

- On continue avec les sons captés à l'intérieur du module lors du décollage :

            - la musique tout d'abord : Mr. Mazzucco n'est certainement jamais allé dans l'espace, surtout à cette époque-là. J'imagine très bien la pression et le stress que devaient encaisser les astronautes. Normal dans ces conditions d'essayer de décompresser, surtout lors du décollage ! D'ailleurs, beaucoup d'astronautes emmènent avec eux de quoi faire de la musique, y compris des instruments réels. Une façon comme une autre de diminuer la tension, comme le font d'ailleurs nombre de chirurgiens dans les blocs opératoires.

            - le bruit du moteur au décollage. Rappelons qu'un son résulte d'une vibration de l'air ambiant. Dans l'espace, pas d'air, donc pas de son. Oui, me  direz-vous, mais dans le module, il y a de l'air ! À cela je répondrai le plus simplement du monde : un moteur de fusée n'est pas un vieux diesel sous le capot d'une guimbarde déglinguée. Nous avons affaire à un vaisseau     spatial ! Il est blindé contre un maximum de radiations et aussi de vibrations qui pourraient s'avérer catastrophiques. Et si, malgré tout un bruit devait se faire entendre dans l'habitacle, ce devait être tout au plus un "grondement" dans les très basses fréquences. Les transmissions entre le vaisseau et la terre se faisaient alors par ondes courtes, en analogique, avec une bande de fréquence très limitée, essentiellement basée sur celles de la voix humaine (400 à 3 000 Hz environ). On est très loin d'une prise de son Hi-Fi !

- Le drapeau qui semble voleter sous l'effet du vent : évidemment, comme on vient de le voir pour le son, pas d'air, donc pas de vent ! Or le drapeau bouge... tant que Aldrin secoue le mât sur lequel il est fixé (comme il l'a d'ailleurs déclaré par la suite). Dès qu'il lâche le support, le drapeau cesse de bouger. Comment peut-on croire, encore une fois, que la NASA eût été assez stupide pour filmer cette scène en studio en laissant un puissant ventilateur agiter le drapeau ?

- Enfin, d'une manière plus générale, en admettant l'hypothèse (et non la thèse) que la mission aurait été un canular, il suffit de comprendre le nombre de personnes impliquées ! Rocketdyne (qui aurait traficoté les données de ses moteurs), le centre de lancement à Cap Canaveral, le centre de contrôle à Houston, la NASA elle-même, sans compter tous les sous-traitants, cela commence à faire du monde. D'accord, on peut imaginer qu'au centre de contrôle, toutes les données aient, elles aussi, été trafiquées en direct afin de donner le change, et coller à la seconde près avec les conversations avec les astronautes. À une époque où l'informatique était encore assez balbutiante, tout cela eût été aussi complexe que de poser le LEM sur la Lune !

Si encore, cela en était resté à une seule mission, mais la farce aurait été reproduite 6 fois de suite, comme si ce n'était pas assez compliqué de faire passer la pilule une seule fois ? D'autant qu'avant les missions Apollo, il y eut 10 missions préparatoires Gemini réussies. Monsieur Mazzuco va t'il prétendre que, là aussi, tout cela est faux ? Et que, si l'on additionne le tout, cela ferait 24 mensonges de la NASA (en éliminant les missions Apollo 1 et 13) ? Absurde.

À ce propos, je suis assez étonné de votre position lorsque vous citez Wikipédia concernant le projet Manhattan (dans lequel 130 000 personnes étaient impliquées) alors que vous êtes vous-même en conflit avec ce même Wikipédia ! De surcroît, le contexte de ce projet était radicalement différent : celui de la dernière guerre mondiale, impliquant le secret défense le plus absolu pour tout le personnel concerné. En ce sens, le projet Manhattan n'était en aucun cas un "complot d'état" destiné à cacher un mensonge éhonté, mais un moyen de trouver une solution à ce conflit.

Ah ! J'oubliais : la nuit (en France) du 21 juillet 1969, 600 000 millions d'humains, dont ma modeste personne, réparties dans le monde entier, ont assisté en direct à l'alunissage du LEM, après avoir passé les jours précédents à dévorer avec appétit, presque seconde par seconde, toutes les images transmises en continu par la NASA et diffusées en direct sur les chaînes de télévision du monde entier. Parmi ces personnes, nombre de scientifiques de haut niveau, et de tous pays, y compris en URSS ou en Chine. Et parmi tout ce monde, personne pour détecter la moindre faille ? Mais bon sang, mais c'est bien sur : eux aussi faisaient partie du "complot" ! Allons, avouons que tout cela est parfaitement absurde : à la lecture des assertions de Monsieur Mazzucco, aucun doute n'est permis : l'homme s'est bien posé sur la Lune le 20 juillet 1969, et il y est retourné encore 5 fois ensuite, et je reste quelque peu perplexe quant à votre apparente prise de position en faveur des supputations (pour rester poli) de Massimo Mazzucco, qui semble plutôt rejoindre l'interminable liste des propagateurs de complots qui mélangent réalité et fiction, le tout teinté de paranoïa. On peut certes s'interroger sur tel ou tel évènement, mais l'important est de ne pas tomber dans un réquisitoire sans preuve solidement établie.

Rappelons aussi que Armstrong et Aldrin, durant leurs 2 heures de sortie sur le sol lunaire, ont laissé deux instruments de mesure : un sismographe et un réflecteur laser grâce auquel on sait aujourd'hui que la Lune s'éloigne de la Terre de 4 centimètres par an. Bien entendu, monsieur Mazzucco va prétendre que ceci est faux, que par gravité, bien au contraire, la Lune se rapproche de la Terre, qui est plate, et que le Soleil tourne autour !

On l'a vu, tous les "arguments" de Mr. Mazzuco peuvent être facilement invalidés et ses allégations tombent alors d'elles-mêmes. En fait, toute cette polémique stérile vient essentiellement du contexte historique de l'époque : la guerre froide, à savoir l'idée qu'un "plan B" aurait pu  être imaginé en cas d'échec sous forme d'images trafiquées. Fort heureusement, pour Armstrong, Aldrin et Collins, ainsi que pour le reste du monde, tout a pu se dérouler sans incident.

D'ailleurs, quelles sont les compétences de ce monsieur dans le domaine qui nous occupe ? Est-il astrophysicien ? Ingénieur en aéronautique ? Expert en mécanique des fluides ? Informaticien, ou que sais-je encore ? Rien de tout cela : il est photographe. Et dans cette affaire, il ne fait qu'amalgamer des informations glanées ici ou là, faire état de témoignages invérifiables, et mettre tout cela dans un mixeur pour en extraire une version à sa sauce !

Aussi, lorsque vous dites, dans l'article original du numéro 122 et dans la réponse au courrier des lecteurs du dernier numéro 123, que "on est en droit de penser que la NASA n'était pas en mesure de (etc)"... Je dis : non. Vous n'êtes pas en droit de penser, juste en droit de vous interroger en tant que journalistes et d'enquêter de façon impartiale sur les assertions non prouvées de Mr. Mazzucco qui remettent par ailleurs en question tout ce qu'il a pu dire et filmer sur les tristes évènements du 11 septembre 2001... N'aurait-il pas été plus sage de dire "qu'au vu des hypothèses de Mr. Mazzucco, une enquête plus approfondie serait nécessaire pour vérifier ses dires" ?

Mais je pense sincèrement qu'il y a dans le monde d'aujourd'hui nombre de sujets moins oiseux à étudier que celui-là, ce que vous faites par ailleurs  : quelle importance cela revêt-il de chercher à prouver ou non que les missions Apollo ont bien été effectuées ? Il se peut que Mr. Mazzucco ait raison, il se peut aussi que non, mais le fait de prendre position sans réelle investigation peut remettre en cause la crédibilité de votre, par ailleurs, passionnante publication. En tous cas, ce n'est certainement pas ce monsieur qui me fera prendre ma vessie pour une lanterne : comme le disait Pierre Dac, je n'ai pas envie de me brûler !

Pour terminer sur une note beaucoup plus positive, j'ai beaucoup apprécié vos dossiers sur la musicothérapie et le manichéisme pour lesquels je vous adresse un second franc passage de baume ! Longue vie à Nexus !

Bien amicalement,

Paul Renard

Dans son numéro suivant, Nexus en remet, si je puis me permettre l'expression, une couche, en citant la réponse d'un certain Defakator sur You Tube qui constate aussi nombre d'erreurs du sieur Mazzuco (notamment sur le drapeau américain qui semble flotter au vent, comme si la NASA ayant trafiqué les images aurait mis un ventilateur dans le studio de tournage..., alors que, comme il le dit, il s'agit d'une dépressurisation du LEM avant le décollage). Dans le numéro suivant, ça recommence dans le courrier des lecteurs. Je décide donc de renvoyer le dossier et là, j'ai une réponse de la rédactrice en chef, Kim Ahn Lin que vous pouvez lire ci-dessous :

"Cher lecteur,

Pardonnez ce retard à vous répondre, mais nous somme débordés de travail avec la sortie à la fin du mois du Hors série Santé, en plus du bimestriel.
Nous avions envisagé de publier votre premier courrier concernant Apollo, mais il nous est vite apparu que vos arguments ne nous apparaissaient ni convaincants ni nouveaux et demanderaient un développement que nous ne sommes pas en mesure d'assumer en terme de disponibilité, ayant déjà passé beaucoup de temps sur ce sujet, que nous avons traité contrairement à ce que vous pensez avec beaucoup de rigueur.
Nous vous invitons à visionner attentivement le documentaire de Massimo Mazzucco, qui s’appuie sur les documents de la Nasa, ce dont vous semblez douter. Nous sommes prêts à vous fournir la version française si nécessaire.
Pour ce qui est de Thomas Pesquet, relisez aussi notre papier. Ce n'est pas lui qui s'exprime sur les radiations cosmiques, comme vous nous le faites dire, mais Roberto Battiston, un physicien spécialiste de la physique fondamentale et des particules élémentaires, et qui a dirigé l'Agence spatiale italienne.

Les meilleurs amis du monde peuvent ne pas partager le même point de vue, même s'ils disposent des mêmes éléments d'appréciation, et rester tout de même amis. Ainsi, nous souhaitons vous comptez parmi nos lecteurs, même si sur ce sujet nos opinions divergent.

Bien cordialement

La Rédaction"

Voici ma réponse :

Bonjour (ou plutôt bonsoir !) chère Kim et cher Nexus,

Pardonnez également mon retard à vous répondre : j’ai moi aussi des activités assez prenantes !

Je viens de revoir sur Toute l’Histoire un doc sur le sujet qui nous occupe, à savoir Apollo 11. Effectivement on entend de la musique lors de la mission. Probablement un titre du groupe Sly and the Family Stone, au vu de la qualité de la transmission.  Sauf que ce n’est pas au décollage du LEM de la Lune qu’on peut l’entendre mais au 3° jour de la mission , soit le 18 juillet 69, à bord du vaisseau Columbia lors du déjeuner des astronautes, soit bien avant la séparation du LEM et l’alunissage. Quand le LEM redécolle, pas la moindre musique mais uniquement les conversations des astronautes avec Houston. Si Mr. Mazzuco entend de la musique à ce moment-là, soit il se trompe, soit il amalgame de fausses informations afin de conforter son raisonnement. C’est son problème.

Vous m’avez proposé de me fournir son film et je vous en remercie. Je suis prêt à le visionner sans aucun à priori et vous fournir, toujours sans à priori, mes impressions et remarques. Vous avez soulevé une controverse et il est normal que cela fasse débat.

Bien cordialement,

Paul Renard

Depuis, aucune réponse de leur part. Je ne me suis pas réabonné.