Croissance ? Quelle croissance ?
Face à la "crise" ("mon dieu ! quelle horreur !"), tous les gouvernants du monde sont d'accord : il faut de la croissance ! Tiens donc. L'humanité ressemble de plus en plus à un essaim de sauterelles qui se reproduit à vitesse exponentielle et dévore tout sur son passage.
Au final, après avoir tout dévoré, les sauterelles disparaissent. Malgré "l'intelligence" dont nous serions les seuls possesseurs sur cette planète, nous sommes pareils. Face à la soi-disant "crise", nous maintenons le cap. En fait, il nous reste une, peut-être deux générations, à pouvoir profiter de cette illusion, entretenue tant par la droite que par la gauche, sans oublier les écologistes. Les réserves mondiales s'épuisent à force de surproduction, de surconsommation, de surpêche, etc. Nous nous reproduisons de façon anarchique, comme des lapins : 7 milliards d'humains, qu'il va faut nourrir, habiller, qui veulent tous consommer un maximum. Normal : dans ce système débile, il faut de plus en plus de consommateurs, qui consomment de plus en plus ! Sans compter sur cette fraction de l'humanité (traders assassins, spéculateurs débiles,…) qui s'imagine pouvoir gagner toujours plus de pognon sur le compte des autres. Manque de bol, nous arrivons au terme du système. Ce n'est pas un plan de rigueur de plus ou de moins qui y changera quelque chose. Aujourd'hui, nos gouvernants, d'un air grave, prétendent sauver le monde. Sauver le monde ? Ils ne font que reculer l'échéance en cédant aux diktats de la finance. Ils gèrent à vue pour coller des rustines sur une chambre à air qui fuit de partout. Ah oui, mais il parait qu'ils ont pris conscience des enjeux de l'avenir. D'où cette connerie qu'est le développement durable ! Quand, enfin, des gens qui se prétendent compétents, vont-ils admettre que "développement" et "durable" sont deux notions incompatibles ? Que vendre des bagnoles soi-disant "vertes" n'est qu'une illusion de plus ? Que le tri sélectif n'est rien d'autre qu'une mascarade ? Que le vrai problème, c'est notre façon d'être ? Si les industries, suivies par les grandes surfaces n'avaient pas imposé le suremballage depuis des décennies, on n'en serait pas au tri sélectif. Si les industriels de l'automobile n'avaient pas imposé le rêve de la voiture liberté, si l'on avait pas imposé aux paysans de faire de l'élevage intensif (cf le porc en Bretagne), bref si l'humanité possédait vraiment une once de cette "intelligence" dont elle se targue, nous pourrions éventuellement encore espérer. Comme je le dis dans mon dernier roman, ce ne sera pas un super volcan, un astéroïde tueur, un tsunami géant, ou tout ce qu'on peut imaginer à Hollywood qui va nous tomber sur la gueule. Non : nous sommes en train de faire le boulot nous-même. La Terre a encore quelques 4,5 milliards d'années à tourner avant que son étoile devienne une supernova. Mais nous ? 10 ans ? 20 ans ? Allez ! Pour fêter ça, buvons pendant qu'on a encore les moyens de le faire ! Et pour conclure, je citerai encore une fois cette pensée de Géronimo : "quand le dernier arbre aura été abattu, que la dernière rivière aura été polluée, que le dernier poisson aura été pêché, on s'apercevra que l'argent ne se mange pas".
Et enfin, pour conclure, et être très précis, j'en ai franchement marre de voir ces nabots (et je ne parle pas que de celui dont on a hélas hérité), chiant dans leur froc devant la finance mondiale, se déclarer sauveurs du monde lors de sommets où ils ne font que se gaver en proclament haut et fort "qu'il va falloir se serrer la ceinture". Ah, je préviens toujours les gens à qui je donne l'adresse de mon site... Je n'ai pas l'intention de fermer ma gueule !