Knowledge is a deadly friend when no one sets the rules. The fate of all mankind I see is in the hands of fools. King Crimson - Epitaph (1969)

La chronique de Maxime 24 novembre 2011

Écrit par Paul Renard. Publié dans Humeurs du moment

Du sang, de la sueur et des larmes....

 

Même si on l'on ne peut que se réjouir du départ de M Berlusconi.

Même, si l'on ne peut qu'apprécier que certains aient démontré un certain enthousiasme lors du départ officiel, du Président du Conseil Italien.

Et, même si je ne regretterai jamais  cet homme qui, au fur et à mesure de son parcours s'est  transformé (à l'insu de son plein gré)  en pâle caricature de lui même, de nouveau, une question me taraude. Et oui....

Comment est il possible que nos dirigeants aient désormais un lien plus ou moins affiché avec Goldman Sachs ou d'autres établissements financiers ?

Je ne comprends pas que le peuple ne se manifeste pas alors qu'on lui propose le pire. 

Depuis plusieurs décennies, le politique a laissé la finance prendre une place prépondérante dans nos vies.

Les conséquences ? Vous le constatez autant que moi : baisse du pouvoir d'achat, augmentation ciblée des impôts vers les classes moyennes, culpabilisation des personnes en situation de recherche d'emploi, et plus généralement en souffrance.

De nouveau, on stigmatise. Sans vergogne, on privilégie les effets d'annonce.

Les décisions prises dernièrement par notre Premier Ministre montrent que quoiqu'il arrive, ce ne sera jamais suffisant aux yeux des fameuses agences de notations.

Nos dirigeants ont cependant érigé le "triple A" comme un trésor national. Or, nous l'avons perdu depuis bien longtemps.

Je m'explique :

D'une part, nous sommes en déficits chroniques depuis plus de 30 ans, d'autre part, nous empruntons sur les marchés à hauteur de 3% sur 10 ans. Nos voisins Allemands, titulaires de la même note empruntent à 1,9% sur la même période. Bizarre autant qu'étrange, non ?

Malgré cela, notre pays fonctionne toujours. Le train de vie de l'état ne paraît pas être en péril.

Cependant, vous pouvez compter sur notre gouvernement pour nous expliquer que notre pays vit au dessus de ses moyens, que la faillite guette. Comptez également sur notre Président pour justifier notre situation en invoquant les politiques menées par Jospin, Chirac, les guerres Napoléoniennes, la défaite de Vercingétorix....

N'ayez pas peur, la solution est toute trouvée. Nos représentants vont nous soigner en brisant le pacte social de 1945, conjuguant subtilement l'autoritarisme des dictatures communistes et l'irresponsabilité suicidaire des capitalistes.

Si nous continuons sur ce chemin, nous serons, un jour, tous, soumis au régime chinois....

A moins que nous ayons le courage de reprendre notre place et, la volonté d'assumer notre rôle. 

 

Maxime