22 décembre 2012
Et voilà. C'est fini. Un nouveau matin, gris, pluvieux, terne et froid. Aussi nul qu'une gueule de bois. Et pourtant, on y croyait !
Depuis le temps que les médias nous bassinaient avec ça, on se disait : ça y est, cette fois-ci, c'est la bonne ! Bon d'accord, c'est naïf, puisque cela fait près de 183 fois qu'on nous fait le coup depuis qu'un gus s'est fait crucifier pour sauver le monde. Mais là, c'était bon : tout y était. Les astéroïdes, l'alignement des planètes, le soleil en période de forte activité, l'inversion du champ magnétique terrestre, l'éclipse de trou noir, le retour de Nibiru, les extraterrestres, le calendrier maya, les comptes de campagne de l'UMP... Merde, tout ça pour rien ?
Moi, je me disais : ce soir, c'est la bonne, le cauchemar va enfin se terminer. Je vais me réveiller… où ? Va savoir. Mais, en tous cas, plus ici, dans cet enfer quotidien. Eh ben non. Rien, nada. Circulez, ya rien à voir. Les humains peuvent continuer de s'entretuer à qui mieux mieux et pourrir leur planète. Continuer pour certains de s'enrichir sur le dos des autres, continuer de prêcher la bonne parole. Seul point positif : les clients qui ont acheté un bunker vont sans doute appeler les prédicateurs qui leur promettaient la vie éternelle, en espérant qu'ils aient une garantie décennale sur leur achat. À moins qu'ils ne décident d'en faire leur résidence de vacances.
Retour à la réalité. La crise, le climat, les guerres en cours ou à venir, les épidémies, la misère, la connerie humaine… Tiens, finalement, on l'aura peut-être notre fin du monde !