2007 : N. Sarkozy est élu président de la République. 2008 : aux municipales, 123 villes basculent à gauche. 2012 : F. Hollande est élu. 2014 : 150 villes basculent à droite. S’il s’agissait de législatives, on se retrouvait avec deux cohabitations stériles. A la moindre déception, on sanctionne, sans attendre qu’un programme ait une seule chance de réussite. Alors la question est la suivante : les électeurs ont-ils perdu tout sens commun ? Lisent-ils les programmes des candidats ? Ont-ils une vision de leur propre avenir ? Car, comment gouverner une ville, une région, un état, dans de telles conditions ? Prenons l’exemple de Tourcoing, où l’équipe sortante présentait un bilan plus que positif (rénovation de la Ville, création d’emplois, constructions de logements, d’écoles, de lieux de vie, endettement limité, etc.). Avec une abstention phénoménale, le nouveau maire est élu par 22 % des électeurs sur la base d’un programme simpliste (stationnement, circulation, caméras de surveillance et… retour des opérettes au théâtre). Et la nouvelle majorité va s’employer à détricoter ce qui a été fait, stopper ce qui devait l’être, et entamer un nouveau projet. En 2017, si F. Hollande n’est pas réélu, on peut s’attendre à un nouveau retournement de situation, ainsi qu’en 2020 au niveau des municipales. Un flux et un reflux qui érode lentement les remparts de notre démocratie… Un flux et un reflux qui ne fait pas marrer.