Nouvel An
Comme chaque fin décembre, le monde entier fête ce qu'il est convenu d'appeler l'année nouvelle. À cette occasion, chacun y va de ses bons voeux de bonheur, santé, réussite, etc. Un rituel renouvelé tous les 12 mois, étant donné que, dans l'immense majorité des cas, ces voeux ne se réalisent jamais, pas plus d'ailleurs que les "bonnes résolutions" que l'on prend à cette occasion.
On peut admettre que, une fois que la Terre a accompli sa rotation autour de son Soleil, une nouvelle année commence. Mais pourquoi cette date du 31 décembre qui semble ne correspondre à rien de spécial au niveau cosmique ?
Pourquoi pas choisir juin ou juillet, comme le faisait le calendrier Attique, le 12 janvier des Berbères, entre le 20 janvier et le 19 février, comme le font les Chinois, ou encore le 11 ou 12 septembre chez les Coptes, le 19 juillet des Egyptiens (lors de la crue du Nil), sans oublier le calendrier républicain qui fixait cette date au 1° vendemiaire (22 septembre), à l'équinoxe d'automne, etc. Les exemples ne manquent pas !
Chez les Perses, les Zoroastres, on fixait la date le 21 mars, ce qui semble plus logique, car elle correspond à l'équinoxe de printemps, signe du réveil de la nature, et donc d'un véritable nouvelle année ! On fêtait alors l'arrivée du Printemps, des nouvelles semences, de la sève montant dans les arbres, sans oublier évidemment le réveil des appétits charnels des hommes !
En fait, ce 1° janvier date de – 46 avant JC, et c'est Jules César qui l'instaura à Rome, célébrant ainsi Janus, dieu des Portes et des Commencements, Janus, le dieu à deux visages, l'un tourné vers l'avant, l'autre vers l'arrière. C'est d'ailleurs de Janus que vient le mot Janvier. Auparavant, depuis – 153, c'était le 15 mars, début de l'année consulaire à Rome. Le calendrier julien a aujourd'hui été abandonné, sauf par les orthodoxes serbes et russes.
En France, le choix du 1° janvier vient d'un édit dit "du Roussillon", promulgué par Charles IX le 9 août 1564. Auparavant, sous Charlemagne, on fêtait la nouvelle année à Noël (date de la Nativité). Au temps des capétiens, c'était le jour de Pâques. Sans compter les dates spécifiques aux traditions des différentes provinces. Bon courage aux généalogistes de l'époque ! Charles Quint avait déjà, quant à lui, choisi le 1° janvier quelques décennies plus tôt, et c'est enfin le Pape Grégoire XIII qui, en instituant le calendrier grégorien en 1582, généralise cette date à l'ensemble du monde chrétien, notamment afin de simplifier le calendrier des fêtes religieuses.
Et voilà pourquoi on fête la nouvelle année, sur cette base purement arbitraire !
Meilleurs Voeux à toutes et à tous, qui avez eu le courage de lire ceci !