Ben Laden, storytelling et démocratie
L'infatigable Jean Pierre Petit vient de mettre sur son site un lien vers un documentaire vidéo produit par Reopen911.org. Pour ceux qui ne le savent pas, cette association mondiale regroupe des particuliers, des militaires, des ingénieurs, des pilotes d'avion, des architectes, qui tous se sont interrogés depuis le début sur les conclusions de la commission d'enquête nommée lors des événements du 11 septembre 2001.
Ce ne sont ni des négationnistes, ni des antisémites (il serait bon d'ailleurs de préciser que ce mot ne signifie pas "anti-juif", mais bien "anti sémite" : il concerne donc tous les peuples sémites, juifs et arabes), mais simplement des personnes qui s'interrogent sur la médiatisation d'une catastrophe qui a permis, dans le monde entier, une montée des lois liberticides, et surtout deux guerres meurtrières.
La vidéo qu'ils viennent de produire concerne le principal "accusé" des attentats : le fameux ben Laden, dont le monde entier a fêté la disparition récente…
Elle revient notamment sur le fait curieux qu'Oussama ben Laden était recherché pour ses attentats de 1998 contre des ambassages américaines en Afrique de l'Est, qu'il reconnaît, et non pour ceux du 11 septembre 2001, pour lesquels il aurait nié être impliqué. Elle revient aussi sur sa présence à l'Hôpital Américain de Dubaï, en juillet 2001, où il était soigné pour son insuffisance rénale grave. Il est probable qu'on lui a fait une fistule (gonflement artificiel d'une veine destinée à être piquée trois fois par semaine), et qu'il y a aussi bénéficié d'une dialyse. Il est aussi avéré qu'il aurait à cette occasion rencontré le directeur de la CIA sur place. Si ce dernier point est vrai, sachant où il se trouvait, pourquoi ne pas l'avoir neutralisé à ce moment-là ? Après tout, il a bien été exécuté le 11 mars 2011 sans avoir été officiellement condamné ! Je ne défends ni ne soutiens en aucun cas cet individu, mais il faut bien constater que cette exécution - car c'en est une - contrevient gravement aux règles du droit international, qui stipule que chaque individu, quels que soient ses crimes, a droit à un procès équitable. A ce train-là, on peut craindre de voir revenir les lynchages publics, voire les pendaisons à la volée du "bon" temps de la conquête de l'Ouest... Mais il est vrai que en matière de lynchage, nous avons déjà les médias...
Je suis personnellement insuffisant rénal, heureusement pas au point d'être dialysé. Cette technique lourde consiste à donner à une machine la tâche de faire le boulot des reins : purifier le sang des toxines, notamment de la créatinine, produite par l'action musculaire. À ce niveau de gravité (créatinine supérieure à 60), sans dialyse, la mort est certaine en quelques jours. Il y a trois façons de procéder : à l'aide d'une machine à l'hôpital ou à domicile, ou à l'aide d'une "poche" en communication avec les cellules du ventre, celles-ci jouant alors le rôle de filtre. Dans tous les cas, il s'agit d'un traitement lourd, non sans conséquences, notamment sur la tonicité du patient. J'ai vu bon nombre de personnes sortir de dialyse à l'Hôpital de Roubaix, et je peux affirmer qu'elles n'étaient sûrement pas en état de batifoler dans les montagnes afghanes, ni en état mental de tramer des attentats.
On imagine mal ce type, terré dans une grotte, avec sa machine à dialyse alimentée par un groupe électrogène…
Cette vidéo a l'avantage de ne pas affirmer, mais de mettre en avant des points non éclaircis ainsi que de curieuses coïncidences. Regardez-là dans son intégralité, même si elle dure près de 40 minutes : cela vaut le déplacement !
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