Fukushima : on a perdu le Japon !

Ainsi va l'info : à peine quelques semaines après la catastrophe de Fukushima, le Japon a disparu des écrans. Quid du plutonium répandu dans l'hémisphère nord (et bientôt dans l'hémisphère sud) ? Quid des terres agricoles contaminées pour des siècles ? Quid des populations ?

Deux solutions : tout va bien ou le Japon a sombré dans les eaux du Pacifique avec ses 120 millions d'habitants…

Eh bien non, amateurs de gadgets inutiles, de smartphones dernier modèle, de jeux vidéo à la con : rassurez-vous, le Japon est toujours là ! Bon, bien sûr, d'ici quelques années, les cas de leucémie, de lymphomes et autre sarcomes vont se répandre sur toute la planète, mais les malades auront la joie de jouer sur des consoles débiles produites par l'industrie japonaise jusqu'au terme de leur vie. De toutes façons, de telles catastrophes ne pourraient pas arriver chez nous, puisque le savant Claude Allègre l'a dit. Le Japon, c'est loin, et on a tellement de soucis ici…

Et si ça arrivait chez nous ? à l'heure où l'Allemagne choisit de se désengager du nucléaire, la Grande Bretagne persiste et signe, indépendance énergétique, épuisement des réserves pétrolières oblige. Et pourtant, l'Angleterre ne se trouve qu'à quelques 2000 kilomètres d'un eldorado énergétique, l'Islande dont les réserves géothermiques sont quasi infinies. Je l'ai déjà signalé : il suffit d'une liaison très haute tension en courant continu pour surmonter les pertes dues à la distance (perte de 3 % par mille kilomètres) ! Les capacités énergétiques de l'Islande pourraient assurer les besoins de plusieurs pays européens avec des technologies parfaitement éprouvées, connues depuis des décennies. Tapez donc HDVC sur Wikipedia, et vous verrez que tout ceci est loin d'être une utopie. Voici une carte de ce qu'il serait possible de faire en Europe:

 

Alors, évidemment, les "experts" répondront que cela consiste à se placer sous la coupe de pays "instables", etc… Et que fait-on à présent sinon cela ? L'uranium français est importé à 100 %, le pétrole à 100 %, le gaz à près de 100 % : bravo pour "l'indépendance énergétique", monsieur Sarkozy !

Nous n'échapperons pas un jour à un accident nucléaire majeur, n'en déplaise aux "scientifiques nucléopathes". Si en 99, la tempête avait été juste un peu plus forte, ce ne sont pas deux, mais les quatre groupes de refroidissement de la centrale de Blayais qui auraient été stoppés, avec toutes les conséquences que cela aurait pu avoir. Et nous aurions eu notre "Fukushima" à nous, quoiqu'en dise cet idiot de Claude Allègre.

Tiens, à propos de celui qui nie le réchauffement climatique et les dérèglements qui s'ensuivent, dans les mois précédents, on a assisté à une montée des eaux du Missouri, aux USA, due à un enneigement exceptionnel dans les régions du nord. Avec la fonte, les barrages ont été saturés. D'où des inondations touchant les centrales de Fort Calhoun et Cooper dès le 6 juin dernier.

 

Voici les images, avant et après la crue :

Mais bon, un collègue de Claude Allègre avait tout prévu : une "digue" constituée d'un boudin rempli d'eau était censée protéger la centrale…

De cela, bien entendu, aucun écho dans les médias, aux USA comme en France. Tour juste quelques lignes dans les journaux locaux, annonçant le niveau "d'alerte" lorsque les piscines censées refroidir le combustibles ont été inondées. Rien sur les fumées aperçues par la population locale, rien sur d'éventuelles fuites... Mais bien entendu, Clade Allègre l'a bien dit : nos centrales ne risquent rien. Voici la carte des implantations de centrales en France, toutes en zone inondable ou sismique :

 

A ce sujet, lire l'interview de Bernard Laponche dans Télérama du 15 juin 2011 : "il y a une forte probabilité d'un accident nucléaire majeur en Europe"

Mais suis-je bête, il y a des choses plus importantes : la grossesse de Carla Bruni ou la vie sexuelle de DSK,…