La crise ? Quelle crise ?
"Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d'abord par l'inflation, ensuite par la récession, jusqu'au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leur parents ont conquis".(I believe that banking institutions are more dangerous to our liberties than standing armies. If the American people ever allow private banks to control the issue of their currency, first by inflation, then by deflation, the banks and corporations that will grow up around the banks will deprive the people of all property until their children wake-up homeless on the continent their fathers conquered). Thomas Jefferson (1743-1826)
Jefferson a été président des États Unis de 1801 à 1809. Aujourd'hui, alors que se profile la crise mondiale la plus dévastatrice qui soit, il apparaît comme un véritable visionnaire dans un monde où le fric est roi, où des imbéciles de spéculateurs continuent leur travail de sape pour un profit à court terme. Qu'importent les Africains qui crèvent de faim dans la corne de l'Afrique, qu'importent les millions de travailleurs mis au rancart suite aux délocalisations, qu'importent les états eux-mêmes : le but est de continuer à engranger des masses de fric.
Voici le dernier article que j'ai adressé à Nord Éclair, un journal du nord de la France :
"C'est reparti pour un tour ! On aura beau injecter des milliards pour aider les pays en faillite, faire des plans de rigueur détruisant des pans entiers des politiques de solidarité, donner pour les pays affamés : il y a toujours des spéculateurs, des crétins (pour ne pas être vulgaire) de traders, des investisseurs inconscients - pardon égoïstes - qui continueront leur petit jeu imbécile et suicidaire de prédateurs patentés. N'ayons aucune illusion : la crise qui s'annonce sera sans aucun doute la plus terrible que nous ayons connu depuis que l'humanité s'imagine que la croissance économique apportera le bonheur à tous. Dans les mois qui viennent, alors que les entreprises du CAC 40 continuent à payer moins d'impôts sur les sociétés (quand elles en payent...) que les PME, qui pourtant sont le moteur de l'économie, ce sont des milliers, des millions d'emplois qui seront encore supprimés. Et pendant ce temps, les gouvernants du monde se réunissent en G8, G20 ou Dieu sait quoi pour rien : "ah ben oui, mais bon, pour l'instant, on doit maintenir la croissance... on en reparle dans 5 ans ? Une petite coupe pour la route ?". Quant à la famine en Afrique, la misère dans nos contrées : rien à fiche ! Jusqu'à ce que les peuples se réveillent et prennent d'assaut ces places boursières qu'il faudrait fermer d'urgence, telles des "Bastille" du 21° siècle. Mais peut-être faut-il passer par là pour enfin avancer et comprendre que cette planète est la seule que nous puissions habiter (j'espère sincèrement qu'on ira pas répandre notre crétinisme congénital ailleurs)"...
En fait, face à l'échec du système capitaliste (après celui du système communiste), il existe deux solutions :
- soit trouver un nouveau mode de vie mondial, non plus basé sur le profit, mais sur la vie,
- soit utiliser la bonne vieille solution : une guerre mondiale qui permettra de remettre les pendules à l'heure.
Je ne vais pas tomber dans les théories "du complot", mais je crois, hélas, que ce sera la deuxième solution qui sera choisie. Les… euh… comment ne pas être trop vulgaire ?... Saloperies ?... Enculés ?... Assassins ?... De traders et leur groupes financiers ne vont certainement pas lâcher leurs bonus, leurs primes et leur nouveau coupé SLK. Les épargnants manipulés ne vont certainement pas accepter que leurs pensions disparaissent… Et durant ce temps-là, dans le monde, la révolte va s'intensifier un peu partout (cf ce qui se passe en Angleterre). Alors, il va falloir se trouver un ennemi commun, responsable de tous le maux. Facile ! On a une poudrière à disposition. Quelques révoltes contre des dictateurs arabes, soigneusement organisées par un Occident "libérateur", dans des pays soutenus par le camp adverse (les Russes ou les Chinois), et… boum ! C'est parti ! Une bonne guerre qui va relancer l'industrie, diminuer la population mondiale, et permettre une reconstruction bien productive. C'est reparti comme en 40 !