Le boson de Higgs
Il aura fallu 2 milliards d'euros pour enfin découvrir le fameux boson de Higgs, cette particule élémentaire surnommée par certains "la particule de dieu". Ou plutôt confirmer son existence, que la physique prédisait par la seule théorie. C'est dans le LHC (Large Hadron Collider) du CERN, un accélérateur de particules de 27 kilomètres de diamètre, installé près de Genève (et que les amateurs de cinéma ont peut-être vu lors du film "Anges et Démons" tiré du bouquin de Dan Brown), qu'à une puissance de 14 TeV², cette particule jusqu'à présent théorique s'est enfin révélée. Une avancée sans précédent !
Car ce boson confirme enfin la création de la matière. Sans lui, les particules élémentaires issues du "Big Bang", composées d'énergie pure, sans masse, les quarks, les gluons, les particules élémentaires, n'auraient jamais pu produire la matière dont nous-mêmes sommes composés ! Car c'est ce boson de Peter Higgs qui leur confère leur masse, les faisant passer de l'état d'énergie pure à celle de la matière !
Voici ce que dit de lui Wikipedia :
"Peter Ware Higgs, physicien britannique, est né le 29 mai 1929 à Wallsend, dans la banlieue de Newcastle[][][]. Jusque récemment, il occupait une chaire de physique à l'Université d'Édimbourg. Il est maintenant professeur émérite. Il est surtout connu pour avoir proposé, dans les années 1960, une rupture de symétrie dans la théorie des particules, concernant la force électrofaible, expliquant notamment l'origine de la masse des particules élémentaires, et plus particulièrement les bosons W et Z. Ce mécanisme, appelé mécanisme de Higgs, prédit l'existence d'une nouvelle particule, appelée par commodité le boson de Higgs, ou plus précisément le boson scalaire massif. Le boson de Higgs semble avoir été finalement mis en évidence le 4 juillet 2012 par les physiciens du LHC (Large hadron collider) au CERN. Un boson a bien été découvert, reste à déterminer la nature de celui-ci. Détectée par le CERN, à Genève, en 2012 avec un intervalle de confiance de 5 σ, le mécanisme de Higgs est essentiel au modèle standard des particules afin d'expliquer les phénomènes d'inertie et donc de masse. Peter Higgs a reçu de nombreux prix, notamment le prix et la médaille Dirac et le prix Wolf de physique en 2004."
Il s'agit donc d'une découverte capitale… ou plutôt d'une confirmation de ce que Peter Higgs avait formulé depuis longtemps. Voici une petite vidéo issue du JT de France 2 qui a l'avantage d'être claire :
Science et Vie y consacre bien évidemment un article dans son numéro de juin, mais met plutôt en avant les neutrinos (souvenez-vous : ces particules qui auraient dépassé la vitesse de la lumière) dont on sait aujourd'hui qu'ils se comportent comme n'importe quelle particule (il s'agirait d'erreurs de calcul…). Mais ces fameux neutrinos reviennent en force car – et ici les calculs sont formels, confirmés par nombre d'expériences – il semblerait qu'il… en manque ! Je vais essayer de faire simple : on sait qu'il existe 6 sortes de neutrino (des particules qui sont issues de la fission d'atomes d'uranium) : neutrinos tauiques, muoniques, électroniques, et antineutrinos tauiques, muoniques et éléctroniques. On connaît les trois forces qui permettent la détection de ces particules : force nucléaire forte, force électromagnétique, et force nucléaire faible. Les neutrinos sont les seuls à traverser cette dernière. A proximité d'un réacteur, on devrait dont détecter un nombre exact de neutrinos à l'aide d'un capteur. Ça on sait faire. seulement voilà : au bout du compte, il en manque… ou il y en a de trop !! Ce qui signifie qu'il existe un certain nombre d'entre eux, non détectables, qui échappent aux calculs les plus sophistiqués. Deux chercheurs, David Lhuillier et Thierry Lasserre, du CEA de Saclay ont détecté cette anomalie, qui pourrait bien conduire à revoir tout ce que l'on imaginait jusqu'alors pour expliquer cette fameuse matière noire et expliquer pourquoi l'antimatière, aussi présente lors de la création de l'Univers que la matière, a mystérieusement disparu. Ces neutrinos dis "stériles", capables de se transformer en matière ou antimatière, pourraient en être la clef..
Plus on en sait, plus on ne sait rien, comme le disait la chanson !