Soutenons les Grecs... et les autres !

Cet article fait écho au précédent...

 

Plus les crises financières s'étalent dans le monde, plus les traders se frottent les mains ! Qu'il s'agisse de denrées alimentaires, de dettes nationales, de misère humaine ou de famine, qu'importe : on fait du fric, du fric et encore du fric, sur le dos des autres.

A cause des 3 agences de cotations américaines (celles-là même qui plaçaient Lehman Brothers parmi les plus sérieuses banques du monde la veille de son dépôt de bilan), la Grèce se voit octroyer des prêts à taux usuraires, que même les spécialistes du crédit revolving n'osent plus appliquer, le tout cautionné par des CDS (credit default swap), obligations qui se retrouvent immédiatement sur les marchés boursiers, histoire de faire encore gonfler la note. Oui, la Grèce a trafiqué ses comptes, c'est un fait acquis. Mais est-ce une raison pour faire payer la facture aux plus humbles ?

N'ayons aucune illusion sur ce phénomène qui touche déjà l'Espagne : les peuples sont en train de se révolter, et à juste titre, contre ce système exsangue basé sur le profit à court terme et l'exploitation à outrance des richesses pour le seul bénéfice d'une minuscule fraction de la population mondiale. En France, les cadeaux fiscaux accordés par le gouvernement concernent 0,1 % de la population, ces 0,1 % que l'INSEE qualifie de "très riches".

Connaissez-vous l'expression "PIGS" (cochons en anglais). Cet acronyme, utilisé dans les bourses financières, signifie : "Portugal, Irlande, Grèce, Espagne – Spain –). Car, pour les… euh… tenants de la finance internationale (je ne voudrais pas devenir franchement vulgaire), il s'agit bien de bétail que l'on peut pressurer à volonté.

Mais il ne faut pas s'y tromper : la contestation ne touche pas que les nations en voie de faillite. En Chine, où la croissance flirte avec les 10 %, des émeutes de plus en plus fréquentes sont réprimées avec de plus en plus de violence. Partout, la lutte contre les dictatures se répand : ici, c'est la dictature d'un homme, là, c'est la dictature du roi Pognon. Parfois, comme en Chine, les deux. Mais dans tous les cas, le combat est le même.

On dit que les Mayas ont prédit la fin du monde le 21 décembre 2012. Cette date risque plutôt de marquer la fin d'un monde. Un monde stupide, géré par un système qui ne tient plus que par l'entremise des banques centrales… jusqu'à ce que…