Arretez de spéculer !
Après avoir créé une bulle financière responsable de la crise de 2008, les banques aidées par les états ont retrouvé une nouvelle santé pour… recréer une nouvelle bulle qui ne manquera pas d'exploser dans les mois qui viennent. "Qu'importe, pourvu qu'on fasse du fric !" diront les traders, ces crétins affameurs de l'humanité.
Aujourd'hui, ce système exsangue ne tient guère que par l'action des banques centrales (voir l'excellent article de Nexus n° 77 de mai/juin).
Avec la sécheresse qui sévit en France et dans d'autres pays du monde, la spéculation bat désormais son plein sur les denrées alimentaires : blé, riz, maïs, tout y passe ! Ce n'est d'ailleurs pas nouveau : le café, le thé, le jus d'orange et tant d'autres font l'objet de spéculation depuis des années, plongeant des nations dont c'est le principal revenu dans une misère noire.
L'ONU parle d'un "tsunami silencieux" qui menace de famine près de 100 millions de personnes dans le monde.
Il n'y a aucune pénurie de blé ou de riz dans le monde, mais simplement une médiatisation excessive des soi-disant problèmes liés au climat.
Alors, que faire devant cet appétit de profit ridicule ?
Les solutions sont évidentes, mais bien évidemment inapplicables, vu l'implication des gouvernements dans les cercles financiers :
1 – interdire la spéculation et fermer les bourses, cesser de promotionner à outrance les plans d'assurance-vie basés sur le profit (et d'ailleurs les épargnants feraient bien de convertir rapidement leurs avoirs en fonds monétaires s'ils ne veulent pas perdre l'épargne de toute une vie !)
2 – boycotter purement et simplement les multinationales agroalimentaires ou industrielles qui délocalisent. Citons Unilever (marques Amora et Maille entre autres), qui a fermé les 3 usines Amora de Dijon, soit 600 emplois détruits, pour produire la moutarde "de Dijon" en Roumanie (avec des graines de moutarde importées du Canada ! – bravo pour l'écologie ! –), le groupe Danone qui n'hésite pas à fermer son usine Lu de Calais, rentable, mais pas assez pour les détenteurs des fonds de pension américains, ou encore dans l'industrie, Philips, Michelin, Continental, etc, etc…
Les consommateurs ont le pouvoir de faire tout ceci. Mais comme disait Pierre Desproges : "les consommateurs qu'on somme à tort, consomment à tort". Moi je dirais aussi que "la fortuné(o) de quelques-uns fait le malheur de millions d'autres".
Sur ce sujet, cliquez ici pour accéder au site mondialisation.ca