Covid-19 ou Conardovirus
On ne sait pas encore quel sera l'impact planétaire du Covid-19 qui s'est invité dans notre hiver, histoire de le pourrir un peu plus. Mais, selon des experts scientifiques, si ce charmant petit monstre ne semble pas extrêmement létal, on note déjà des effets délétères sur les pensardes humaines.
Ce virus semble en effet entamer largement le Q.I. d'une espèce chez qui il n'était déjà pas bien élevé. D'autant que, depuis quelque temps, un grand nombre de maladies mentales dégénératives ont déjà fait leur apparition, telle l'Hanounisme qui, non contente de réduire les connexions synaptiques, tend à griller carrément un grand nombre de neurones entre 20 heures et 21 heures quotidiennement.
Rappelons que l'Hanounisme fait actuellement des ravages sur les cervelles des jeunes adultes, accros à une nouvelle drogue particulièrement dangereuse, le TPMP. Les symptômes en étant principalement des éclats de rire stupide provoqués par le visionnage de séquences télévisuelles débiles.
Revenons à Covid-19 qui, non content d'éradiquer de la surface de la Terre un bon nombre de bipèdes, rend ceux qui survivent de plus en plus cons. Eh oui, derrière Covid-19 se cache le Conardovirus bien plus ravageur et insidieux, qui, aidé en cela par une médiatisation surchauffée, crée un vent de panique généralisée, panique qui se manifeste par le dépouillage des magasins : conserves, PQ, eau minérale, pâtes,etc. Pas un rayon ne semble échapper à ce comportement de créatures primitives qui retournent instantanément à la préhistoire. Panique d'autant plus insensée qu'il n'y a aucune pénurie. Je n'ose penser au stade suivant de la pandémie où, n'ayant plus l'argent nécessaire pour payer leurs achats, on assiste carrément à des scènes de pillage, voire de combat à mort pour un rouleau de PQ !
Comme le disait si justement le grand philosophe du XX° siècle Pierre Desproges : "les consommateurs qu'on somme à tort consomment à tort"
On prétend que l'homme descend du singe... Sans vouloir offenser les simiens, je pense qu'il y remonte !
Vision d'avenir... ou cauchemar ?
De plus en plus, les médias, friands d'infos si possibles catastrophiques, s'emparent du dérèglement climatique, des conflits latents partout dans le monde, des émigrations de masse, des érosions de terrains, des pénuries de ressources alimentaires, des pandémies, j'en passe et des meilleures. Pardon : des pires ! Notre mode de vie, basé sur l'exploitation massive des ressources de la planète a depuis des années largement dépassé ce que celle-ci peut reproduire et chaque année, la date d'échéance de la capacité du seul monde où nous pouvons vivre à reconstituer la biosphère recule dans le temps. Le constat est sans appel depuis des décennies. Aucun pays n'en tient compte. Seule l'économie et la finance dominent, sans tenir compte de la survie de notre espèce. La planète n'est pas en danger, elle s'autorégule depuis des millions d'années. Si nous disparaissons, peu importe. Nous serons comme les crickets qui, chaque année, dévorent les cultures en Afrique avant de disparaître après avoir tout dévoré.
La raison de leur disparition ? Elle est simple et évidente : leur surpopulation. Pour eux, dont l'espérance de vie est très courte, le problème n'est que temporaire. Ce n'est pas le cas du nôtre. Nous nous reproduisons toujours à un rythme infernal. Certes, certains abrutis accuseront et cibleront certains peuples,mais il en va de même partout dans le monde , où toutes les politiques favorisent les familles nombreuses, au nom du "sang", sous prétexte, notamment pour les croyants, que nous sommes tous issus d'un couple unique, Adam et Eve. Bravo la consanguinité !
Il n'en reste pas moins qu'avec plus de 7 milliards d'habitant sur notre petite planète, il est impossible d'envisager que tous puissent vivre dans le confort et l'abondance. Pour cela, il nous faudrait 4, voire 5 planètes. Et nous n'en avons qu'une seule. Crises écologiques, économiques, politiques, diplomatiques et j'en passe, toutes sont dues à une seule cause et je le répète : la surpopulation.
Les petits gestes des uns et des autres pour consommer différemment, éviter de prendre l'avion, rouler en voiture, planter des légumes dans leur jardin, etc., ne suffiront pas. La solution est de réduire notre poids sur la planète, cesser d'être le fléau qui la menace. Car, à terme, cet être vivant qu'elle est va se débarrasser des parasites que nous sommes !
Si l'on calcule bien, pour vivre une vie confortable et pérenne sur Terre pour tout le monde, y compris pour la flore et la faune, il serait essentiel de ne pas dépasser les 2 milliards d'êtres humains. Mais tant que l'on considérera que la croissance économique, cette illusion dérisoire basée sur l'infinité des ressources, est essentielle, tant que des économistes diront que, pour qu'elle se maintienne, il est nécessaire que la consommation augmente de 50 % tous les 8 ans (théorie en vigueur depuis les années 1970), nous approcherons du mur (ou du goufre), au rythme de cette utopie.
Si nous ne sommes pas foutus ce comprendre cela, alors bye bye l'Humanité.
Apollo 11
J'ai depuis la création de ce site bien souvent promotionné la revue Nexus, que j'ai connue grâce à Jean-Pierre Petit, au point de m'y abonner. Les articles et les dossiers de ce magazine, bien que souvent polémiques, y sont intéressants et offrent une vision alternative sur bon nombre de sujets, qu'ils soient sociétaux, scientifiques, politiques, ou encore économiques. Mais, à partir du numéro 122, j'ai eu un doute, avec un dossier signalé en première de couverture : Apollo 11, la belle imposture. Déjà, lorsqu'on voit cela, on peut se dire qu'un point d'interrogation eût été le bienvenu. Mais ce n'est pas le cas : Apollo 11 est donc une imposture selon Nexus. Il se fait que dans mon enfance (j'avais 14 ans en 1969), j'ai suivi avec avidité, comme les trois quarts de l'humanité de l'époque, les différentes missions spatiales, russes et américaines. Vous imaginez donc que l'alunissage sur la Lune représentait pour moi un évènement unique, quelles que soient les raisons géopolitiques de l'époque. Je me souviens avoir passé la nuit entière avec ma mère dans l'office de la maison que nous occupions alors à regarder avec passion ces images sur notre télé en noir et blanc. Mieux : après une nuit blanche, j'ai tout revisionné une seconde fois car la télé a tout rediffusé juste après. Je me souviens aussi de François de Closets avec ses maquettes et le générique tiré de la Messe pour le Temps Présent de Pierre Henry (musique composée pour Maurice Béjart).
Lettre aux orphelins d'une grande idée par Benoît Hamon
Benoît Hamon signe une tribune dans le Monde de ce 25 octobre 2018 que je m'empresse de reproduire ici dans son intégralité.
Lettre aux orphelins d’une grande idée
La chute de Rome devint inexorable lorsque l’empereur Commode descendit combattre dans l’arène pour divertir le peuple. Jusqu’ à quand les patres conscripti de la République se comporteront-ils en gladiateurs médiatiques ? La vie publique française singera-t-elle longtemps encore les antiques jeux du cirque ? Le tumulte et le scandale sont désormais notre quotidien politique. Ceux qui devaient être les premiers gardiens du dialogue civique dans notre pays, de sa qualité et de sa dignité, ont failli. Pis, leur perpétuel cyclone de polémiques dérisoires abime le débat démocratique et repousse les citoyens vers les marges dangereuses de l’apathie et du populisme. Pour notre société, l’asphyxie démocratique aggrave la dépression sociale.
Pourtant, les Français ont exigé le nouveau monde, et ils avaient raison. La trahison de cette promesse est peut-être la plus grave de toutes les fautes de ce pouvoir. Il n’est que le règne des lobbys et du mépris. Ses manquements éthiques, ses jeux de Cour, l’instabilité du gouvernement et du président de la République ne sont estompés, dissimulés, que sous le bruit d’un pugilat permanent avec les partis et personnages du vieux monde. De cette mise en scène le citoyen est, dans le meilleur cas, absent; dans le pire, victime.
Face à des élites obsolètes et décadentes, la gauche n’a pas seulement le devoir de lutter contre sa funeste fragmentation et ses picrocholines querelles. Elle a l’impérieuse mission de recréer l’espoir, de le faire revenir dans le cœur de notre peuple et de porter cette espérance au pouvoir. Je le dis respectueusement mais sans détour : à la violence des ultralibéraux et des ultranationalistes, la réponse n’est pas la jouissive colère dégagiste mais l’heureuse reconquête humaniste. Face à ceux que l’historien israélien Zeev Sternhell appelle les anti-Lumières, face aux anti-Europe, aux anti-Fraternité, nous devons lever des passions positives. Le pouvoir ne désire, pour se maintenir, qu’une opposition caricaturale. Imposons-lui une alternative sérieuse, un grand dessein mobilisateur et enthousiasmant pour la France. Il est urgent de recréer un horizon commun.
Pour cela, la gauche doit avoir le courage de regarder le monde tel qu’il est et non tel qu’il fut. Les citoyens savent la vérité du monde qui change. Ils vivent l’épuisement du travail. Ils sont plus conscients que jamais du réchauffement climatique. Ils subissent la résurgence du fondamentalisme religieux et identitaire. Ils savent que la mondialisation est une réalité à regarder en face. Ils peuvent entendre la vérité sur notre devoir de solidarité envers les migrants, économiques, exilés, demandeurs d’asile ou encore réfugiés climatiques. Le rôle des gouvernants n’est pas de démentir le réel mais d’assumer une éthique de l’humilité face à sa complexité, et de proposer des solutions conformes à l’intérêt général.
A monde nouveau, idées nouvelles. La gauche doit toujours préférer penser un monde d’avance plutôt que regretter le monde d’avant. La nostalgie d’hier n’a jamais offert de lendemains qui chantent. Nous ne ferons pas échec aux vieilles recettes libérales en promettant le retour aux vieilles recettes de la social-démocratie keynésienne épuisée. Ni en versant dans un souverainisme illusoire. Je forme l’espoir d’une audace idéologique radicale, à la hauteur du moment.
Nul n’ironise plus en entendant les mots de “revenu universel d’existence”, de “taxe robots”, de “reconnaissance du burn out comme maladie professionnelle”, de lutte contre les perturbateurs endocriniens...La conversion idéologique de la gauche à l’écologie est enfin réalisée. Portons une écologie à laquelle seule l’échelle européenne permettra d’être respectée. Une écologie clairement de gauche car incompatible avec le système libéral, où le profit l’emporte même sur notre survie. Une écologie de rupture avec le système productiviste et son credo mortifère : produire plus, consommer plus, détruire plus. A nous d’inventer la grande gauche écologiste européenne qui gouvernera demain. Car notre gauche de transformation radicale est une gauche de gouvernement.
Pour y parvenir, notre pays a besoin d’une nouvelle intelligence collective, pas d’hommes providentiels. La raison des citoyens doit primer la verticalité césariste et populiste. A fortiori à l’heure où le grotesque virilisme autoritaire, celui des Trump et Bolsonaro, menace la stabilité du monde. Le populisme crée la confusion idéologique quand la gauche doit mener la bataille idéologique : préférons une gauche claire sur ses valeurs, irriguée par les initiatives citoyennes, irréductible à l’hégémonie d’un parti ou d’un individu. Ce qui est épars se rassemblera autour de valeurs et de combats communs, pas autour d’appareils ni de tribuns. Ainsi, les féconds débats d’aujourd’hui feront l’unité de demain et les victoires d’après-demain. C’est tout le sens de notre engagement pour la VIe République: une société du “faire avec”, du “faire ensemble”, une coopération citoyenne de chaque instant. La politique de tous les visages, et non d’un seul.
Parler juste. Penser loin. Décider ensemble. Réaffirmer qu’un autre avenir, une grande ambition humaniste, sont possibles. Je sens l’urgence, chaque jour plus grande, qu’il y a à redonner espoir à nos concitoyens désenchantés par l’emprise négative des libéraux et des populistes. Le temps est venu que la gauche écologiste européenne, féministe, démocratique, fraternelle, relève la tête.
Benoît Hamon, ancien ministre, fondateur du mouvement Génération·s