On ne parle plus que de ça : l'interdiction des "spectacles" de "l'humoriste". Interdire ? Mais c'est une atteinte à la liberté d'expression, diront les uns. Il faut l'interdire, diront les autres. Et le débat va bon train au zinc du bistrot du coin.

... no comment : tout est dit !

À l'approche de l'extermination massive et annuelle des dindes, chapons, saumons, huîtres et autres, il m'a semblé intéressant de faire le point sur les labels et logos que l'on trouve à profusion sur nos produits de consommation…

Tout d'abord, il faut savoir qu'il n'existe que 8 labels officiels, agréés par l'État et, de ce fait, garantissant au consommateur que les produits qu'il achète ont fait l'objet d'un véritable contrôle en fonction de règles strictes prédéfinies.

Produit issu d'une agriculture respectant les règles en matière d'élevage, notamment garantissant que l'animal a vécu à l'air libre, suffisamment longtemps pour ne pas avoir eu besoin de l'engraisser artificiellement.

Produit issu d'une agriculture bio, répondant à des normes très strictes.

Produits issus de terroirs bénéficiant d'une reconnaissance de qualité certifiée, auquels il convient d'ajouter le label AOC bien connu des oenologues !

Il existe un très grand nombre de sites reprenant en détail les règles permettant d'attribuer ces labels officiels, seuls véritablement valables.

Ensuite… eh bien, il existe un grand nombre de labels dits "volontaires", où des producteurs définissent une charte de qualité et s'engagent à la respecter. C'est, par exemple, le cas d'Ecocert qui, s'il n'est pas véritablement officiel, permet néanmoins de s'assurer que le produit est d'une qualité certifiée.

Là où le bât blesse, c'est principalement concernant la profusion de labels "maisons", créés uniquement dans un but marketing :

Un panel de consommateurs volontaires, parfois rémunérés, le plus souvent réduit à quelques dizaines de personnes, vote sur tel ou tel produit. Une agence marketing se charge alors du "dépouillement" de ce vote et désigne le produit gagnant. Il en va de même bien entendu pour "Élu saveur de l'année". Ces études pseudo-scientifiques ne garantissent bien évidemment rien.

Le label créé par Intermarché pour les produits de la mer pêchés par sa filiale Scapêche et qui a été épinglé par l'association Bloom, en raison de l'utilisation de chaluts en eau profonde, responsables de la destruction de la bio-diversité (voir l'article de Science et Avenir Nature).

Label qualité 'maison" de Leclerc, basé sur 5 critères : composition du produit, fabrication, emballage, utilisation et information. Or, selon un excellent reportage de France Télévision, il apparaît que ce label est apposé dès lors que seulement 2 critères sont respectés. Il n'est donc en aucun cas la garantie que l'on serait en droit d'attendre.

Face à tout cela, il ne faut retenir qu'une seule chose : seuls les 6 labels précités au début de cet article sont officiels et garants du respect de règles strictes, pour la France. Il existe aussi des labels internationaux garantis par des instances internationales, comme le MSC pour la pêche. Tout le reste n'est que marketing publicitaire.

Tiens pour terminer, une petite anecdote : quand vous regardez la pub Lindt, croyez-vous vraiment que le "maître chocolatier" touille amoureusement son chocolat, puis qu'il dépose délicatement le petit cœur sorti miraculeusement de la marmite, après l'avoir emballé soigneusement, avec une pincette dans la boîte ? Le chocolat Lindt est peut-être très bon, mais il s'agit, en tout état de cause, de chocolat industriel fabriqué et emballé à la chaîne. Et du coup, cette pub prend des allures bien mensongères…

Après le concert anti-racisme au Théâtre du Rond-Point à Paris, final de La Marche, on a relevé les réactions de Marion Maréchal (nous voilà) Le Pen et de sa tante dans les médias, dignes tous les deux d'une pensée qu'on croyait révolue depuis la fin de la dernière guerre mondiale.