Knowledge is a deadly friend when no one sets the rules. The fate of all mankind I see is in the hands of fools. King Crimson - Epitaph (1969)

Une jolie pépite...

Écrit par Paul Renard. Publié dans Humeurs du moment

Bien souvent, sur les réseaux dits "sociaux", on ne trouve que des choses sans grand intérêt, parfois des "infox", ou encore de la propagande généralement extrêmiste. Mais, de temps en temps, surgit une petite pépite et je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous celle-ci, issue d'un groupe nommé "Lecture/Echange" :

La disparition progressive des temps (subjonctif, passé simple, imparfait, formes composées du futur, participe passé…) donne lieu à une pensée au présent, limitée à l’instant, incapable de projections dans le temps.
La généralisation du tutoiement, la disparition des majuscules et de la ponctuation sont autant de coups mortels portés à la subtilité de l’expression.
Supprimer le mot «mademoiselle» est non seulement renoncer à l’esthétique d’un mot, mais également promouvoir l’idée qu’entre une petite fille et une femme il n’y a rien.
Moins de mots et moins de verbes conjugués c’est moins de capacités à exprimer les émotions et moins de possibilité d’élaborer une pensée.
Des études ont montré qu’une partie de la violence dans la sphère publique et privée provient directement de l’incapacité à mettre des mots sur les émotions.
Plus le langage est pauvre, moins la pensée existe.
Il n’y a pas de pensée critique sans pensée. Et il n’y a pas de pensée sans mots.
Comment construire une pensée hypothético-déductive sans maîtrise du conditionnel? Comment envisager l’avenir sans conjugaison au futur? Comment appréhender une temporalité, une succession d’éléments dans le temps, qu’ils soient passés ou à venir, ainsi que leur durée relative, sans une langue qui fait la différence entre ce qui aurait pu être, ce qui a été, ce qui est, ce qui pourrait advenir, et ce qui sera après que ce qui pourrait advenir soit advenu?
Si un cri de ralliement devait se faire entendre aujourd’hui, ce serait celui, adressé aux parents et aux enseignants: faites parler, lire et écrire vos enfants, vos élèves, vos étudiants.
Enseignez et pratiquez la langue dans ses formes les plus variées, même si elle semble compliquée, surtout si elle est compliquée.
Parce que dans cet effort se trouve la liberté.
Ceux qui expliquent à longueur de temps qu’il faut simplifier l’orthographe, purger la langue de ses «défauts», abolir les genres, les temps, les nuances, tout ce qui crée de la complexité sont les fossoyeurs de l’esprit humain.

Le Monde des Non-A

Écrit par Paul Renard. Publié dans Humeurs du moment

 

J'ai récemment relu deux chefs d'œuvres d'Alfred Elton van Vogt, Le Monde des Non-A et les Joueurs du Non-A dans lesquels l'auteur décrit ce que peut être une pensée non-aristotélicienne. J'avais déjà lu ces romans dans les années 70, mais je dois dire que le gamin que j'était à l'époque n'avait pas franchement "accroché" : je trouvais cela bizarre, lourd et très loin des ouvrages qui me faisaient alors rêver, tels ceux de Frank Herbert, Isaac Asimov, Philip Dick ou encore Ray Bradbury pour ne citer qu'eux.

Dans ces deux histoires, l'auteur décrit une humanité dont une grande partie est restée fidèle à la philosophie aristotélicienne, tandis qu'une autre a développé une culture non-aristotélicienne. Quelle est la différence allez-vous me dire ?


 

En fait, c'est assez simple, dans la société aristotélicienne, les réactions purement thalamiques déterminent le comportement individuel et collectif, dans la société non-aristotélicienne, ce sont des réactions plus complexes, cortico-thalamiques. Pour simplifier, les premiers réagissent en fonction de leurs émotions qui siègent dans la partie du cerveau nommée thalamus, les seconds en fonction d'une pensée mêlant une autre partie du cerveau, le cortex, avec le thalamus : les émotions sont alors combinées à  la perception et la compréhension intégrale des tenants et aboutissants d'une situation donnée. Là, vous avez compris mais vous vous demandez maintenant où je veux en venir ?

Âmes Animales - J-R Dos Santos

Écrit par Paul Renard. Publié dans Humeurs du moment

Comme vous le savez sans doute – et si non, c'est le bon moment pour le savoir – j'ai en 2004 fait un infarctus rénal. Depuis lors, je suis insuffisant rénal chronique. C'est d'ailleurs ce qui m'a permis de me lier d'amitié avec mon médecin et, accessoirement, d'imaginer d'après nos innombrables conversations, la 10° Planète dont je rappelle que les tomes 1 et 2 sont toujours disponibles sur toutes les plates-formes e-book ! Un peu de promo ne fait jamais de mal, pas vrai ?

Après avoir assuré tant bien que mal une fonction rénale, certes déficiente mais à peu près stable durant 20 ans, le rein qui me reste s'est soudain rappelé à mon mauvais souvenir lors d'un bilan sanguin de contrôle : la clairance de la créatinine s'est effondrée en février 2023 jusqu'à la limite de l'hémodialyse. Une ligne rouge dans mon esprit. Prenant le taureau par les cornes, j'ai donc mis au point un régime alimentaire excluant quasiment toute protéine animale. J'ai aussi accessoirement éliminé totalement tout alcool. Les résultats ont été surprenants ! La clairance est remontée à un niveau jamais atteint depuis la première crise, au grand étonnement du corps médical !

À ce stade, vous êtes sans doute en train de vous demander : "mais où est-ce qu'il veut en venir, pépère ?"... "et, quel rapport avec le titre de l'article, Âmes Animales" ?

J'y viens !

Carnac, la polémique

Écrit par Paul Renard. Publié dans Humeurs du moment

Les médias se frottent les mains ; la guerre en Ukraine, la faim dans le monde, les innombrables conflits (Yemen, Soudan, Congo,...), finissent par lasser. C'est devenu banal d'en parler. Même le réchauffement climatique ne donne plus à voir que des congrès internationaux au cours desquels les chefs d'état se congratulent à foison devant les "progrès" accomplis lors des discussions... qui vont se poursuivre indéfiniment jusqu'à ce qu'il soit vraiment trop tard. Alors, qu'est-ce qu'on pourrait bien se mettre sous la dent ? Un crime bien sordide ? Tiens oui, pas mal, d'autant qu'il y en a de plus en plus. Mais bon, ça occupe l'affiche quelques jours sous forme d'envoyés spéciaux qui ne nous apprennent rien de plus, de micro-trottoir stériles où l'on apprend que "c'était un gentil garçon", "une famille sans histoire", "que cela devait arriver", et autre niaiseries, en attendant la désormais traditionnelle "marche blanche", et puis on attend le suivant... pour réitérer le même scénario. Alors, quand on tient un truc original, c'est bingo ! Enfin du neuf à mettre en images ! Et, en l'occurrence, il s'agit de la destruction d'un présumé site archéologique.

Joyeux Noël !

Écrit par Paul Renard. Publié dans Humeurs du moment

Une fois de plus, on ne peut que rester effarés devant les "nouvelles" demi-mesures du Gouvernement. Déjà, lors de ce second confinement, la fermeture des commerces dits "non essentiels" a été une erreur lamentable : s'ils étaient restés ouverts, moyennant bien entendu des conditions sanitaires très strictes, nous n'aurions pas assisté aux ruées lors de la réouverture : les gens auraient continué de faire leurs achats tranquillement sans se précipiter comme des idiots ! Si ce n'est bien entendu pas la seule cause des mauvais résultats, c'en est évidemment une.