J'ai récemment relu deux chefs d'œuvres d'Alfred Elton van Vogt, Le Monde des Non-A et les Joueurs du Non-A dans lesquels l'auteur décrit ce que peut être une pensée non-aristotélicienne. J'avais déjà lu ces romans dans les années 70, mais je dois dire que le gamin que j'était à l'époque n'avait pas franchement "accroché" : je trouvais cela bizarre, lourd et très loin des ouvrages qui me faisaient alors rêver, tels ceux de Frank Herbert, Isaac Asimov, Philip Dick ou encore Ray Bradbury pour ne citer qu'eux.
Dans ces deux histoires, l'auteur décrit une humanité dont une grande partie est restée fidèle à la philosophie aristotélicienne, tandis qu'une autre a développé une culture non-aristotélicienne. Quelle est la différence allez-vous me dire ?

En fait, c'est assez simple, dans la société aristotélicienne, les réactions purement thalamiques déterminent le comportement individuel et collectif, dans la société non-aristotélicienne, ce sont des réactions plus complexes, cortico-thalamiques. Pour simplifier, les premiers réagissent en fonction de leurs émotions qui siègent dans la partie du cerveau nommée thalamus, les seconds en fonction d'une pensée mêlant une autre partie du cerveau, le cortex, avec le thalamus : les émotions sont alors combinées à la perception et la compréhension intégrale des tenants et aboutissants d'une situation donnée. Là, vous avez compris mais vous vous demandez maintenant où je veux en venir ?